Poésie, où vas-tu ? Poète, que fais-tu ?
La critique la plus éparse et la plus crasse vous requiert.
Toute la profession était convoquée. Le procureur se présente, ébouriffé. Tout le monde embrasse son voisin. Le procureur, ému, déclare à l’assemblée :
Je suis l’humour, d’une charité prodigieuse,
qui provoque le rire et les aveux de l’hypocrite.
Poète, il est mort le printemps !
J’entends ta langue poétique au devenir philosophique, elle est réglée comme du papier à musique, j’entends. J’entends qu’on dit aussi beaucoup de mal à ton sujet. J’entends grincer les arts désaccordés. Il y a parmi vous force salauds. Exemple : le salaud qui a pris le parti de la rime... C’est un mauvais parti de droite !
J’aperçois maintenant quelque part, dans le fond, sans audace, la nostalgie qui abat tant d’alexandrins, à faire soupirer d’ennui nos plus grands mètres...
Avancez à la barre, grand-mère, doucement...
Je n’y arriverai jamais !
Votre absence n’en sera que plus éloquente.