Pierre Vinclair (Prise de vers, La rumeur libre éditions, 2019),
(Sans adresse, Éditions Lurlure, 2018)
CRITIQUE :
Cela est fort vaste,
me dis-je en moi-même…
This dice is the last
à moins d’un poème…
Pierre Vinclair, Prise de vers,
Sans adresse, et Le coup de dés
Il versa tant dans l’analyse
que ses pieds étaient dans la mouise.
Que faire d’un texte illisible
censé bichonner l’impossible
s’il n’est que la déduction
du possible sans traduction ?
À ses parents, amis, marmaille
il fit des sonnets sans rimaille
longs de cent soixante-huit mètres
qu’il coupa en dodécamètres
ciseaux en main, en bon psalmiste
ou comme en poète modiste.
Cent soixante-huit obélus
quatorze font douze, pas plus.
Alors la rime est ajournée
car trimer toute la journée
sur sa pierre, comme un tailleur…
— Sa vérité était ailleurs !
Modestement, il fut formel :
Oui, le sonnet est éternel
à condition de le former
de l’informe vers l’informé.
Ce sujet, qui fera l’objet
d’un prochain cours sur le rejet
et le contre-rejet sans rime
en fin de vers, est fort sublime.
Nous y aborderons l’ouvrage
du sonnet, qui, hors de la page
bondit dans la réalité
et regagne l’éternité
avec sa complice, la prose.
En attendant l’apothéose
reprenons nos méditations
et rangeons nos tabulations.
… Pourvu que demain
je leur fasse un cours
Sur un écrivain
dont j’ai fait le tour…