Amis d’amour
sur toi et moi, et sur ce thème
nous reprendrons ces mots en chœur
Mais dans le blanc, quelqu’un soupire :
l’amour perdu... qui va l’écrire ?
Pour ce péché originel
dont la beauté viendra du ciel
On nous crut gangsters en cavale
les derniers de Neandertal
deux fous anciens dans les mémoires
aux premiers jours d’une autre histoire
Va mon amour, dis ce poème
autour de toi, et s’il essaime
nous renaîtrons d’autres amours
nous serons unis pour toujours
je serai cet ami qui t’aime
Transparent
Je ne dis rien qui vaille
à tous ceux qui travaillent
Je ne parle pas pour eux
Je ne suis qu’un amoureux
qui ne va nulle part
qui ne va nulle part
sans poser son regard
sur la beauté d’un trait
sur la beauté d’un mais
parce que je me souviens
d’une ou deux que j’aimais
parce que je me souviens
d’une qui m’aimait bien
2018
Comme un jardin fleurit
J’ai besoin de repos
Si tu ressens
toi aussi
la même chose
si mon appel trouve un écho
partageons ce repos
J’aurai alors
de toi
l’heureux présage d’aimer
rivé
au plus fragile endroit
du bonheur
d’être rien l’un pour l’autre qu’une heure assagis
comme un oiseau nourri par un enfant
par le vœu de la Terre
par la tendre vertu
qui fleurit les jardins
…
Poème social
Je suis des galeries, sur Instagram,
où nulle part en vue mosaïque
je ne peux deviner à quelle saison
les photos correspondent…
Et je me dis
que je suis nul,
qu’ils sont si doués,
que les ciels bleus ou gris me trahissent…
Qu’à trop peu voyager je me lasse,
que mon image s’amenuise,
que j’ai encore tout raté
Alors, amer, je pense
aux prochaines élections,
au parti de transition
qui devra faire autrement
pour m’offrir des vacances
près de tous ces gens
qui sont d’une autre condition
plus aisée que la mienne,
mais cette idée m’aliène
en attendant leurs parutions…
Est-ce que toi aussi
tu suis des galeries, sur Instagram, où nulle part en vue mosaïque tu ne peux deviner à quelle saison les photos correspondent ?
Nébuleuse de la Carène Image : NASA’s James Webb Space Telescope |