Guernica, Picasso |
Tract : La valeur argent
David Rolland
- Qui a institué l’argent ?
- Personne (ce n’est pas Dieu).
- Qu’ils se dénoncent s’ils vivent encore.
- La monnaie est le plus grand rempart dressé face à la conscience des corps : sans monnaie ces petites mains ne travailleraient pas, c’est ce que l’on a cru.
- Rien ne permet de juger les autres.
- Tout est injuste dans le système.
- Les individus ne sont pas coupables d’avoir des besoins.
- Le mérite n’est jamais dans l’argent.
- Le système du mérite fondé sur le gain d’argent est l’ennemi public numéro un.
- Sans monnaie pas de capitalisme sauvage.
- Il subsiste une devise pour la France et l’Europe (l’euro).
- La justice humaine veut l’échange d’un revenu solidaire universel contre la valeur de travail, en plus d’un salaire en fonction de l’activité.
- La justice de la dignité humaine veut la mise en vigueur d’un minimum de confort.
- La justice individuelle permet le droit à l’épargne et la propriété.
- La justice écologique nous met tous à crédit (limité).
- La justice économique ne permet qu’une seule banque (nationale).
- Toute personne morale ou physique est dans l’interdiction de polluer les villes, les campagnes et la nature (sous peine de poursuites et sanctions).
- L’accomplissement de la démocratie écologique implique la prise de conscience individuelle de chacun dans un but démocratique.
- Le système dicté par l’économie est discrédité par la sagesse humaine et l’innocence collective.
- Les jeux de hasard basés sur le gain d’argent sont abolis.
- La monnaie n’a plus cours et l’argent ne repose sur le soi-disant mérite qu’une fois les besoins de chacun garantis.
- Plus personne ne part de rien.
- Plus personne n’arrive nulle part.
- Les mathématiciens veillent sur le zéro et l’humanité veille sur tous ses enfants.
- L’argent est toujours conditionné par le vol.
- L’argent ne remplit pas les critères pertinents d’un marqueur d’évolution.
- L’argent et la monnaie sont des valeurs d’involution et de division.
- La valeur argent entrave la sélection naturelle.
- Le coût d’un même bien de consommation est fixe.
- Extension du « prix unique » des livres à toutes les marchandises.
- La paix n’est pas une marchandise.
- Spéculer sur la vie revient à parier sur la mort.
- L’argent ne soigne pas l’angoisse métaphysique du temps qui passe irrémédiablement.
- Rien ne peut soigner l’angoisse du temps, excepté la foi et la musique spirituelle.
- L’angoisse provient de la course à l’argent qui génère une course pour la vie.
- La distribution inégale de la richesse s’apparente à une angoisse matérialisée dans l’espace comme si, méconnu, inconnu ou hostile, l’espace était lui aussi mal distribué.
- L’angoisse métaphysique est devenue réelle à cause du pouvoir de l’argent.
- La monnaie a valeur de solidarité et de mendicité jusqu’à l’extinction de toute mendicité.
- La solidarité est une valeur de civilisation.
- La reconnaissance des individus envers l’ouvrage collectif de l’espèce humaine fonde la solidarité.
- Les inégalités de solidarité minent les perspectives de reconnaissance collective.
- L’argent est l’ennemi des enfants.
- Lorsque toutes les conditions de vie sont régies par l’argent, les inégalités qui ont conduit au système monétaire sont supprimées par les lois de l’économie et de la biologie.
- L’argent est le symbole de la misère.
- L’argent est comme les larves : il pullule pour accroître ses chances de survie.
- L’argent parasite l’œuvre de la vie.
- L’existence humaine est l’instant d’une éternité ignorée et combattue par l’argent.
- Le monde exploité par les forces de l’argent est rendu immonde par la valeur abjecte de l’argent.
- Puisque de mémoire humaine personne n’a institué l’argent, qu’il s’efface du monde comme ses instigateurs.
- Le principe de ce monde repose sur la bienveillance.
- La philanthropie en guerre contre l’empire de l’argent peut emprunter ses coutumes, à condition toutefois de le faire reculer.
- Les vocations philanthropiques s’inspirent de personnalités religieuses.
- La politique doit s’inspirer de la philanthropie pour que cesse l’injustice.
- L’argent circule dans le système parce que le malade veut vivre : l’exploitation par l’argent est un système d’appauvrissement des corps.
- Une fois que la pauvreté est abolie, l’argent ne peut plus circuler.
- L’argent a naturellement tendance à automatiser le système dont il dépend et qu’il irrigue.
- Le remède à l’argent existe dans la confiance philanthropique.
- La révolution de la valeur argent empêche toute personne de profiter ou de pâtir du système de répartition de la richesse.
- La valeur argent dissuade la citoyenneté d’exercer ses compétences en politique.
- Le manque d’argent détourne des priorités mais peut conduire à les réviser.
- Comme le droit de chacun au minimum de confort, avoir de l’argent allège les soucis, mais l’argent corrompt davantage : il nie à d’autres les avantages qu’il donne aux uns.
- La retraite est un bon point de départ pour avoir l’argent qu’on mérite.
- L’argent met dans la gêne les proches d’un mourant qui se savait trop pauvre pour être enterré dignement.
- On reconnaît au comédien le droit d’exagérer ; on le paie même pour ce spectacle.
- La vie n’est pas un spectacle qui privilégierait des acteurs professionnels grassement payés par la sueur des pauvres figurants.
- La valeur argent devient notre risée ; par conséquent l’argent n’est plus admis.
- La valeur argent empiète sur la confiance, l’argent n’est pas à sa place. Chacun mérite son minimum en argent.
- Il ne suffit pas d’accorder sa confiance, il faut savoir qui la mérite, c’est là toute la complexité de la vie.
- Chacun mérite un minimum de confiance gratuitement : telle est la vraie valeur de l’argent. C’est là aussi le sens strict et premier du minimum de confort.